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- Geisha, une ic�ne de la f�minit�
"Une geisha est en elle-m�me son propre art, et du fait que son corps a cet art, sa vie est sauv�e. C�est cela le pouvoir de l�art - le salut de l��me... Mayumi, une geisha - citation du livre de Jodi Cohh, Geishaf The Life, The Voices, the Art (page 23).
En tant qu��quilibre parfait entre beaut�, connaissance des arts et mani�res cultiv�es, la geisha devint ��une oeuvre d�art vivante�, et ceci �tait pour elle source de fiert�. Elle r�ussit � devenir l�image de la femme id�ale au Japon et l�incarnation de la culture et du raffinement japonais. Elle vivait son style de vie 24 heures par jour. Elle voyageait toujours en premi�re classe m�me si elle ne pouvait vraiment se l�offrir, car il aurait �t� embarrassant d��tre vue en classe �conomique.
La d�pense la plus importante du budget de la geisha �tait sa garde-robe de kimonos. Elle �tait oblig�e d�acheter en d�but de carri�re au moins une dizaine de kimonos, ce qui l�endettait s�rieusement. Les geishas se d�barrassaient des kimonos us�s ou tach�s et en achetaient de nouveaux ; les kimonos demeuraient ainsi un lourd fardeau budg�taire tout au long de leur carri�re. La geisha �tait oblig�e de porter constamment un kimono, il lui en fallait donc de nombreux. Elle devait poss�der un certain nombre de mod�les, de styles et de couleurs diff�rents qu�elle pouvait porter au cours des diff�rentes saisons. Elle recherchait l�harmonie avec son environnement au travers de son art de choisir le v�tement. Elle devait avoir le kimono juste pour l�endroit juste, la saison juste, l�occasion juste. Elle changeait de kimono si une soir�e ou une r�ception se prolongeait quelque peu. Les geishas devinrent chics et avant-gardistes et elles d�finirent la mode du XVIIIe si�cle jusqu�au d�but du XXe si�cle. Leurs magnifiques v�tements et leurs mani�res �l�gantes d�gageaient l�id�e de style (iki). Souvent, les geishas rivalisaient entre elles quant � l�originalit� et la nouveaut� de leur tenue. Ellles savaient comment parader leur kimono avec un flash de �p�leur� sur la manche en dessous de l�ourlet, un col entrouvert, une tra�ne sur le sol, la robe du kimono tenue avec gr�ce de la main gauche. A n�en pas douter, ce n��tait pas l� une femme ordinaire quand marchant dans la rue. Les geishas �taient litt�ralement les c�l�brit�s et les super-mod�les de leur �poque, les arbitres principales ou d�avant-garde de la mode du kimono. La geisha devint un symbole du Japon et le concept id�alis� de la f�minit�.
La coiffure et le maquillage �taient eux aussi des d�penses importantes pour la geisha. Ses perruques �taient des objets compliqu�s mont�s par des perruquiers. La geisha essayait plusieurs fois cette perruque con�ue et faite pour �pouser la forme de sa t�te ; une perruque �tait pr�te au bout de deux semaines environ. Les perruques �taient peign�es et remont�es une fois par mois ; on veillait avec beaucoup de soin pour qu�aucun des cheveux ne f�t hors de sa place. La forme de la perruque, qui a �t� compar�e � la feuille de l�arbre gingko (icho), ressemble � un paysage qui ondule, avec monts et vall�es, et une fois ajout�s le peigne en carapace de tortue et les �pingles en corail pour retenir la chevelure, c��tait comme si on regardait une sculpture magnifique. Les perruques �taient fabriqu�es � l�origine avec des cheveux japonais et, aux temps plus modernes, avec des cheveux import�s de Chine ; on ajoutait �ventuellement des poils de yak pour en gonfler le volume. La chevelure brillante �tait gluante de cire et mont�e sur une structure en duralumin (une sorte d�aluminium) garnie de filets. Les cheveux �taient divis�s en tresses et enduits d�huile de noix de cam�lia et d�m�l�s sur un pi�destal en forme de t�te. On rangeait la perruque dans une bo�te sp�ciale. Les cheveux de la geisha �taient retenus sous la perruque par des rubans serr�s. La geisha entretenait avec son perruquier une relation sp�cialement intime car elle le rencontrait souvent pour rajuster
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