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- de la Chine. Phagpa devient alors le guide spirituel de Kublai Khan, qui se convertit au bouddhismetibetain. Leur relation est dite Yon-mchodou �patron et pretre.� On doit egalement � Phagpa d�avoir mis au point une ecriture mongole, dite �ecriture Phagpa,� � partir de l�ecriture tibetaine.
Meme apres leur expulsion de Chine en 1368, les Mongols continuent � faire sentir leur forte presence au Tibet. Bien que sur le plan religieux les liens avec les empereurs mongols de Chine aient ete les plus forts, ces liens ne s�interrompent pas pour autant avec l�arrivee de la nouvelle dynastie chinoise des Ming (1368- 1644). Les empereurs Ming consideraient alors le Tibet comme leur fief, mais il reste � savoir si cette vue etait partagee par les Tibetains. A cette epoque, les Mongols comme les Chinois patronnent divers ordres religieux rivaux au Tibet sans qu�aucun d�eux ne l�emporte veritablement sur les autres.
Un evenement d�importance survient en 1578 lorsque le dirigeant mongol, Altan Khan, rencontre Sonam Gyatso (1543-1588), chef de la secte Gelug-pa, et lui confere letitrede Ta Le, donnantainsi naissance� la notion de �dala'i lama� (motqui signifie �Ocean de Sagesse�). Cependant, il faudra attendre jusqu�au Cinquieme dalai-lama pour qu�un seul homme devienne � lafoischef spirituel ettemporel d�un Tibet unifie, faisant de ce pays une theocratie. Une ere de grandeur debute alors pour la secte Gelug-pa, ere qui est marquee par l�edification, sous le Cinquieme dalai-lama, du palais Potala (l�un des b�timents les plus majestueux du monde) � Lhassa. A la meme epoque, le maitre du Cinquieme dalai-lama regoit le titre de Panchen Rimpoche (�Precieux Grand Erudit�) et les panchen-lamas commencent, � leur tour, une lignee spirituelle par le principe de la reincarnation.
Le fondateur de l�ordre Gelug-pa, dont la lignee est egalement celle des dalai- lamas, est un theologien du nom de Tsong Khapa (1357-1419). Les membres de la secte Gelug-pa (mot qui signifie �les Vertueux�) sont egalement connus sous le nome de �bonnets jaunes� afin de les distinguer de leurs rivaux, les �bonnets rouges.� Reconnu etant le plus grand moine du Tibet, Tsong Khapa insiste sur la necessite d�une discipline imposee par une regle monastique rigoreuse. Son ordre monastique reforme connait un grand succes et de grands monasteres Gelug-pa (celui de Gandan en 1409, celui de Drepung en 1418 et celui de Sera en 1419) sont fondes par lui ou par certains de ses proches disciples. L�art tibetain compte un nombre particulierement eleve de representations de Tsong Khapa [21, 55].
La secte des bonnets jaunes de Tsong Khapa constitue � l�epoque la troisieme grande ecole de Philosophie du Tibet apres la secte orthodoxe des �bonnets rouges� fondee par Padmasambhava (Vllle siede) et la secte, partiellement re- formee, connue sous le nom d�ecole Kagyu-pa et dont le principal disciple est Milarepa (Xlle siede).
En 1644, la Chinetombe aux mainsdes Mandchous,quifondentladynastieQing (1644-1911). En 1652, le Cinquieme dalai-lama se rend dans la capitate mandchoue de Beijing ety rencontre le premier empereur de la dynastie, Shun Zhi (regne: 1644- 1662). Venant d�une ethnie non chinoise, les empereurs Qing confirmeront le dalai- lama dans son r�le de chef spirituel et le Statut du lama'isme comme religion d�etat dans le but d�empecher la sinisation de leur nouvelle dynastie. Pour ces empereurs, le dalai-lama represente aussi un facteur strategique de leur domination de la Mongolie.
L�ingerence commune des Mongols et des Mandchous dans les affaires tibe- taines font qu�il y aura trois Sixiemes dala'i-lamas dans I�histoire tibetaine. En 1720, cependant, les Qing parviennent � expulser les Mongols par la force et � renforcer
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