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From-Geisha-to-Diva 69

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File Details

Depositor
Tiffany Chan
Date Uploaded
Date Modified
2020-12-04
Fixity Check
passed on September 03, 2024 at 11:54
Characterization
Height: 5374
Width: 3613
File Format: tiff (Tagged Image File Format)
File Size: 58291994
Filename: 3440_GeishaToDiva_069.tif
Last Modified: 2025-04-30T03:24:45.868Z
Original Checksum: 875c055db21841a0f869e39c17a57c6d
Mime Type: image/tiff
Creator Transcript
  • arrivait, la geisha faisait croire � l�homme que c��tait bien lui qui avait eu cette id�e si ing�nieuse. La geisha avait des mani�res plaisantes et na�ves qui d�tendaient son client et le faisait se sentir confortable. Une fois entr�e dans le restaurant ou le salon de th�, la geisha s�agenouillait et refermait la porte derri�re elle. Elle saluait son client avec d�innombrables sourires et courbettes de la t�te et se glissait vers lui dans un bruissement de soies froiss�es et le doux battement de ses manches longues comme des ailes. Elle se mettait pr�s de son client et souriait, gloussait et l�invitait � grignoter de petits riens pr�par�s � son intention et lui versait du sak� tout en l�encourageant d�en boire plus. Elle t�chait de garder la conversation harmonieuse et faisait sentir � son compagnon qu�ils �taient aux portes du paradis. La geisha �tait une conteuse excellente et pleine d�esprit. Souvent une enthousiaste du th��tre Kabouki, elle connaissait les derniers potins sur les acteurs. En g�n�ral, un respect mutuel r�gnait entre �pouses et geishas, d�ailleurs tr�s au fait de leur existence mutuelle. Chacune d�elle avait son propre r�le � jouer et, � bien des �gards, ces r�les �taient compl�mentaires. Les mariages arrang�s dans l�ancien Japon excluaient les affaires du coeur, alors les maris se tournaient vers les geishas pour remplir ces besoins. Les �pouses �taient l� pour la procr�ation, les geishas pour la r�cr�ation, la d�tente, le divertissement. Les �pouses �taient consid�r�es sobres, s�rieuses et modestes, alors que les geishas �taient spirituelles, artistiques, amusantes et aventureuses. Les geishas offraient une alternative lib�ratrice aux soucis de famille et au train d�enfer des activit�s professionnelles. Autrefois, un riche Japonais ne se montrait que fort peu en public en compagnie de sa femme et n�invitait pratiquement que tr�s rarement sinon jamais ses coll�gues de travail chez lui. C��taient les geishas qui �taient le mieux plac�es et les plus comp�tentes pour remplir le r�le d�h�tesses et elles constituaient de ce fait un facteur cl� dans les soir�es de la haute soci�t�. A bien des �gards, l��pouse n��tait pas trop malheureuse que son mari sortait et qu�elle n�avait pas � pr�parer de telles r�ceptions. Elle se consacrait au bon fonctionnement du m�nage et aux enfants, alors que la geisha, quant � elle, n�assumait aucune de ces responsabilit�s. L��pouse se sentait d�habitude, moins menac�e par une aventure de son mari avec une geisha que par une v�ritable ma�tresse. Les geishas �taient extraordinairement co�teuses et tr�s peu de maris pouvaient se permettre d�entretenir une ma�tresse geisha. En g�n�ral, le client et la geisha se respectaient mutuellement. Les geishas �taient capables de s�duire les hommes, mais le contraire �tait rare. Les geishas manifestaient un grand d�vouement � leurs clients r�guliers, tout sp�cialement envers ceux qui les inondaient de cadeaux somptueux. Parfois une geisha venait aux fun�railles d�un client r�gulier ou de son protecteur, faisant sourciller du coup sa femme et ses enfants. Les geishas ne se souciaient pas trop des clients impolis et refusait de les divertir. Etre vu en compagnie d�une geisha sophistiqu�e �tait d�un certain attrait - �snob� en l�occurrence - car la geisha repr�sentait l�objet de luxe ultime et sa pr�sence montrait qu�on �tait riche. Le fait d��tre un familier des salons de th� et d�avoir des relations avec des geishas bien connues constituait un facteur important pour un homme d�affaires ambitieux qui cherchait � impressionner ses clients et ses coll�gues. Le po�te Hagiwara Sakutaro r�sume fort bien l�attitude du m�le japonais � l��gard de la situation �pouse/geisha dans son livre The Geisha Reader : ��Nos femmes sont � la maison en train de faire la cuisine et de s�occuper des enfants, et nos conversations avec elles sont d�un calme s�rieux et se rapportent en g�n�ral aux affaires du m�nage. Mais � part cela, les hommes �prouvent le besoin d�une compagne d�un genre totalement 66
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