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- L�armee en terre cuite decouvert pres du mausolee de Qin Shi Huang (mort en 210 av. J.-c.) compte de nombreux chevaux grandeur nature, qui sont soit atteles � des chars de guerre, soit montes par un cavalier. En 1980, on a deterre pres du tumulus de Qin Shi Huang quelques chars et chevaux en bronze. Les chevaux en bronze, deux fois plus petits que l�animal reel, et les chevaux en terre cuite decouverts dans cette tombe sont des specimens de qualite dotes d�un grand realisme (fig. ii et iii).
La rivalite avec les cavaliers nomades d�outre-frontiere force les Chinois � aban- donner leur chars de guerre � la faveur d�une cavalerie rapide composee de chevaux nomades. En 105 av. J.-C., I�empereur Wu de la dynastie des Han conquiert le Ferghana. Situee � l�ouest de la Chine, cette region recele un grand nombre de ces fameux chevaux dits �celestes� et �infatigables,� propres � renforcer la cavalerie de Wu. Une fois le territoire annexe, on introduit avec succes ce nouveau cheval en Chine, lequel s�impose bient�t comme le meilleur cheval de trait et de seile qu�ait connu le pays. Sa renommee fait de ce cheval un Symbole de prestige de la classe des bien nantis et lui vaut, par le fait meme, d�etre represent par des figurines en ceramique que Ton place dans les tombes. Sous les Han, outre l�argile, on utilise meme, pour representer ce magnifique cheval, du bois, du bronze, de la pierre et du jade. Parmi les statues Han les plus celebres se trouvent d�ailleurs trois figurines equestres, soit une sculpture en pierre qui figure un cheval dominant un nomade, decouverte � l�exterieur de la tombe de Huo Qubing (morten 117 av. J.-C.), un cheval de bronze dore, decouvert recemment pres du mausolee de l�empereur Wu des Han occidentaux (fig. iv) et, enfin, le celebre cheval �volant� en bronze decouvert en 1961 dans une tombe des Han orientaux, � Wuwei, dans le Gansu (fig. v). L�amour des Han pour les chevaux se reflet dans le nombre considerable de statues equestres de divers materiaux que les artiste de cette epoque ont fagonnees. Deux armees et de nombreux chevaux miniatures en terre cuite de la dynastie des Han occidentaux ont ete decouverts recemment� Yangjiawan, dans le Shaanxi, et � Shizi Shan, pres de Xuzhou, dans le Jiangsu.
Du Ille au Vle siede, la Chine, maintenant divisee, continue � accorder une place preponderate au cheval dans son art funeraire. La dynastie des Wei du Nord (386- 534), plus particulierement, produit une figurine equestre aux lignes elegantes et raffinees (fig. vi). Le Cheval, parfois monte, est represents avec une Couverture de seile evasee, quatre jambes bien campees, une croupe legerement abaissee, un cou puissamment cambre et une tete relativement petite. Ces chevaux aux riches har- nachements et � l�elegance feerique tranchent avec les chevaux trapus � large poitrail de l�art Han. Les Wei fagonneront aussi des figurines tres evocatrices de chevaux caparagonnes, rappellant Tage de la chevalerie en Europe (fig. 28).
Les dynasties ephemeres qui succedent � celle des Wei du Nord ne creent pas, semble-t-il, de figurine equestre qui sorte de l�ordinaire. Leurs chevaux, qui sont souvent represents avec cavalier et dans un defile, manquent, dans la plupart des cas, de details et de fougue. Sous le Tang (618-907), cependant, la creation de figurines equestres atteint son apogee, tant du point de vue de la couleur que de la forme. Notons qu�� cette epoque, le cheval, de nouveau appele � jouer un r�le militaire important, contribue � l�unification et � l�expansion du pays. Les chevaux en ceramique Tang, tant�t represents en train de caracoler, tant�t en train de participer a un match de polo, constituent le summum de la grace et de l�elegance. Les sculptures equestres en ceramique des epoques anterieures ne peuvent rivaliser avec ces expressions vigoureuses, cette precision de detail et ces mouvements realists. Dans le domaine de la sculpture ceramique, les chevaux � la puissant musculature des Tang trouvent aisement leur place aux c�tes des plus belles statues jamais fagonnees en Chine (fig. viii). Les etincelantes glagures trois couleurs, qui se sont embrouillees et melangees pour creer des couleurs debordantes, contribuent � mettre en evidence la fugue debridee du cheval.
Les dynasties posterieures aux Tang leguent des figurines equestres figees et disproportionnees, dont les jambes revelent une sculpture maladroit.
Outre le cheval, le chameau de Bactriane sert egalement de modele � la confection d�un grand nombre de figurines funeraires. On a decouvert, en effet, de nombreuses statues de ce genre dans des tombes qui remontent a la periode s�etendant de la
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