Transcript |
- documents historiques retrouves ; melange de Bouddhisme et de Taoisme prenant place en Chine meridionale au cours des quatrieme et cinquieme siecles ; et les paysages de Hangzhou, Guizhou, etc., qui devinrent plus tard d�importants centres de developpement de la peinture.
L�ecriture vint � etre perdue vers cette epoque comme une forme exemplaire d�art visuel basee sur la liberte d�expression quant au niveau de l�execution des caracteres. Wang Xizhi (321-78) et son fils sont consideres generalement etre les inventeurs de ce genre d�esthetique. Leur style a ete adopte plusieurs centaines d�annees plus tard comme l�etalon de la culture erudite. Tous deux etaient des disciples du Taoisme nouvellement institue ; il est fort probable qu�une ecriture performee dans l�etat de transe spirituelle particuliere � cette forme de religion chinoise ait pu influencer leur propre style d�ecriture. On pensait que c�etait la deite elle-meme qui ecrivait par l�intermediaire du corps de la personne possedee ; du coup, cette calligraphic n�est pas seulement Texpression dune forme libre atteinte dans un etat de possession, mais eile est aussi sacree. Peu d�exemples de la calligraphic des Wang ont survecu, l�exemple le plus plausible est une lettre personnels o� ils demontrent que c�est le travail de la brosse qui est precieux plutot que le contenu lui-meme. De nombreux siecles plus tard, Mi Fu, qui a dicte le gout esthetique depuis son epoque jusqu�� nos jours, faisait prevaloir le style des Wang et appliqua celui- ci egalement a la peinture, comme le fit aussi son ami Su Shi, connu pour peindre au cours des receptions dans un etat d�ebriete total.
Avant l�ere Y�an (mongole) du XHIe siede, la plupart des peintres etaient des professionnels consideres comme des artisans par les officiels-savants. On ne les considerait pas comme faisant partie de la classe autoproclamee des erudits, meme s�ils appartenaient � l�Academie imperiale. II n�est done pas surprenant qu�un nombre croissant de shi, en tant que wenren, se soient mis � peindre en tant qu�activite propre � la retraite et ceci � une epoque oil il etait malsain (empereurs despotes), non necessaire (stability economique et/ou surplus de dipl�mes) ou impopulaire (concepts de loyaute in re changement de dynastie) d�occuper un poste. Theoriquement, ils etaient des peintres amateurs. Shanshui et le bambou constituaient des sujets preferes qu�on traitait d�une faijon intermediate entre calligraphic et peinture. Les theories artistiques donnaient la preference aux expressions des erudits amateurs contre celles des artistes professionnels.
L�activite esthetique devint ainsi le moyen par lequel les erudits exprimaient leurs experiences en tant qu�individus, un choix grisant si l�on considere la nature conformiste et rigide et, en general, plutot effacee de la vie de la plupart d�entre eux, de leurs occupations et de la religion normative chinoise elle-meme, bref, toutes raisons qui pla^aient la famille et la societe au-dessus de l�individu. A quelques exceptions pres, les officiels-savants continuaient de fonctionner au sein de hierarchies fortement ritualisees et dichotomiques : le clan et l�etat. L�experience esthetique de l�erudit etait en general basee sur la contemplation ou l�experience hypnotique de la nature (pas necessairement immediate), qui en elle-meme etait comprise comme l�essence du Tao. Pour l�elite traditionnelle, dont le mode de comportement religieux premier etait de servir comme pretres dans les rituels familiaux, claniques et etatiques, l�activite esthetique configured une alternative, un mode complementaire de comportement religieux.
98
|
---|