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- leur domination du Tibet en y stationnant des representants (ambans) et des troupes.
De 1750 � 1895, � la faveur de circonstances mysterieuses, plusieurs dala'f- lamas occupent le pouvoir pendant de courtes periodes; en revanche, de 1895 � 1933, le Treizieme dalai-lama jouira d�un regne long et stable.
Au XlXesiecle, le pouvoir de la dynastieQing commence �s�effriterau moment ou des pays comme la Grande-Bretagne et la Russie se mettent� entretenirdes visees imperialistes concernant le Tibet. Les Britanniques, en particulier, se livreront � de brutales incursions militaires en territoire tibetain.
Peu apres la chute de la dynastie Qing en 1911, les Tibetains expulsent les representants chinois en poste � Lhassa. En 1913-1914, les Britanniques reunis- sent la conference de Simla dans l�espoir de faire reconnaitre la suzerainete chinoise sur une region appelee �Tibet-Interieur� et l�autorite du dalai-lama sur un �Tibet-Exterieur� independant. On espere aussi s�entendre pour que ni la Grande- Bretagne ni la Chine ne s�ingerent dans les affaires du gouvernement du Tibet- Exterieur par l�envoi de troupes. L�accord, signe par les representants de la Grande-Bretagne et du Tibet, est toutefois rejete par les Chinois.
Au cours des trente-huit annees qui suivent, la Chine est plongee dans la guerre civile et I�anarchie. Meme si cette situation fait du Tibet un pays en pratique independant, celui-ci n�arrive pas � en tirer profit pour etablir des liens avec le monde exterieur, si bien que son Statut demeure imprecis.
En 1931, Tchang-Kai-chek affirme clairement que le Tibet fait partie de la Chine, mais sa position ne lui permet pas alors d�y asseoir son autorite. Cependant, des que le pouvoir en Chine est affermi sous l�autorite centrale du parti communiste de Mao Zedong, les Chinois envahissent le Tibet en octobre 1950 en faisant valoir que cette region constitue une partie integrante de la Chine. Rudimentaire, I�armee tibetaine n�est pas de taille devant des troupes chinoises fort nombreuses et bien equipees et doit se rendre sans trop resister.
L�occupation du Tibet par la Chine continue �etreun sujetdelicat jusqu�� cejour. Depuis 1951, les refugies tibetains et le parti communiste chinois demeurent les principales sources de renseignements sur le Tibet. Pour se familiariser avec les versions opposees du problemetibetain, il fautlire In Exile from the Land of Snow de John Avedon et Tibet Transformed de Israel Epstein.
Bien qu�il ne soit pas dans notre intention de commenter la situation politique actuelle du Tibet, la question suivante demeure inevitable: meme si la Chine a un droit historique legitime sur le Tibet, le parti communiste chinois en avait-il pour autant le droit d�entreprendre la destruction brutale, dans ses multiples facettes, de la culture de ce peuple profondement religieux? Pendant des siecles, le bouddhisme avait envahi toutes les dimensions de la culture tibetaine, impregnant tout de son influence. Depuis le XVIIe siecle, les moines et les religieuses composaient jusqu�au quart de la population de ce pays et chaque foyer y avait son humble et petite chapelle bouddhique ou encore son autel. Des qu�il a pris le contr�le du Tibet, le parti communiste chinois a cherche � eliminer avec brutalite le bouddhisme et � le remplacer par le communisme. Les consequences se sont revelees graves. Depuis l�invasion de 1950, en effet, il y a eu plus de cinquante rebellions anti-chinoises qui ont entraine de nombreuses mortalites; de plus, en 1959, le Guatorzieme dalai-lama et tout pres de 100000 personnes se sont vus contraints de fuir leur pays afin de preserver la religion et le patrimoine culturel du Tibet; enfin, de 1950 jusqu�� la Revolution culturelle (1966-1975), on a assiste � la destruction injustifiee d�environ
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