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- sa perruque. Elle lui offrait des pourboires et plaisantait avec lui. Un perruquier pouvait rajuster une perruque en une vingtaine de minutes.
La couleur blanche sur la figure a �t� un symbole traditionnel de beaut� au Japon durant plusieurs si�cles et remonte � l��re Heian (794-1185). Le maquillage de la geisha consiste en une base de poudre blanche avec les yeux l�g�rement soulign�s et des l�vres rouge vif et,pour plus de sensualit� encore, une strie rouge �tait parfois peinte sur la nuque ou en un endroit non peint. Dans le pass�, le maquillage crayeux original (oshiroi) �tait � base de plomb et les geishas qui l�utilisaient d�habitude �taient sujettes � un vieillissement pr�coce et m�me la mort. Le maquillage moderne n�est plus toxique et provient de cosses de riz et de grains de liseron. Pour rougir les joues on a parfois recours � des p�tales de carthame �cras�es.
Les geishas aimaient la compagnie d�hommes qui avaient iki et qui ne craignaient pas de d�penser de l�argent. Avec un peu de chance, une geisha intelligente pouvait parfois se sortir de son servage et devenir ind�pendante une fois r�gl�es toutes ses dettes. Il �tait rare qu�une geisha se marie, mais elles �taient constamment � la recherche d�un client riche (donna) qui l�engageait �ventuellement comme sa ma�tresse officielle ou l��pousait parfois l�galement. Cela lui permettait d�arr�ter son travail ; parfois son client lui achetait m�me un salon de th� ou un restaurant, ce qui allait lui permettre de garder son ind�pendance. Un donna pouvait rembourser � la maison des geishas les dettes encourues par la geisha, comme les frais d��tudes, la nourriture, le logis, les bijoux, les kimonos et toutes les autres d�penses faites depuis qu�elle avait d�but� comme geisha. En �change de cela, la geisha restait constamment disponible pour le donna, comme ma�tresse ou compagnon. Il a �t� sugg�r� que certains hommes achetaient une geisha de la m�me mani�re qu�on collectionne une oeuvre d�art, car la geisha - avec sa beaut� et son talent - �tait elle-m�me consid�r�e comme un objet d�art vivant. La geisha devait �tre une personne financi�rement avertie : au cas o� son client mourait sans avoir fait en sa faveur les n�cessaires arrangements quant � son futur, elle allait se retrouver dans un embarras des plus graves. La geisha �tait l�objet de luxe ultime et demeurait ch�re car son habitude co�teuse d�acheter des kimonos et des accessoires devait �tre continuellement d�fray�e.
La geisha devait faire face aussi aux dures r�alit�s de la vie avec en plus de l�in�vitable anxi�t� - et cons�quences - relatives aux maladies sexuelles et aux avortements sabot�s. Avec l��ge et sa beaut� s��vanouissant, il �tait s�r que la geisha allait vivre dans la mis�re si elle n�avait pas r�ussi � s�associer avec un protecteur riche ou � devenir la patronne d�un salon de th� ou d�un restaurant. Une fois qu�elle quittait le monde des geishas, elle ne cadrait plus avec la soci�t� ordinaire et �prouvait des difficult�s � trouver un mari.
Epouse contre Geisha
Les hommes japonais atteignaient l��ge adulte avec l�id�e que les femmes �taient l� pour les servir. D�s sa prime enfance, le gar�on �tait entour� de sa maman et de ses soeurs, constamment � sa disposition. Devenus adultes, les hommes japonais continuaient � se faire dorloter comme des b�b�s, tout sp�cialement quand ils buvaient et se retrouvaient en soci�t�. C�est ici que le r�le de la geisha fleurissait et prenait toute son importance. Flirter et flatter l�amour-propre de l�homme constituaient des talents parmi les plus importants de la geisha. Les hommes japonais trouvaient qu�il �tait difficile de discuter avec leurs �pouses alors que les geishas �taient l� � les �couter si attentivement, et ne les inondait pas de conseils ou d�opinions. Et si par hasard cela
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