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- peau de chat tendue quand il s�agissait d�un bel instrument et d�une peau de chien pour les mod�les courants d�enseignement et de pratique. On le joue avec une spatule en ivoire ou en bois tenue dans la main. La musique shamisen est jou�e uniquement en tant qu�accompagnement � la voix humaine. Il �tait tout indiqu� que la geisha cajole et incite ses clients atones � chanter de leurs voix vacillantes. Les �l�ves devaient apprendre la musique parfaitement et enti�rement par l�oreille. Certaines geishas jouaient du shamisen jusqu�� ce que leurs doigts saignaient, que ce fut pendant la chaleur de l��t� ou le froid de l�hiver. L�apprentissage du chant et de la danse �tait �galement aussi astreignant. Parmi les arts geishas, les danses (nihon buyo ou jiutamai) �taient tr�s pris�es et d�rivaient plus ou moins des th��tres No et Kabuki de l��poque. La plupart des geishas devinrent des musiciennes, des chanteuses et des danseuses accomplies, et elles poss�daient une connaissance approfondie et vaste d�un certain nombre de styles de danse et de musique. Il �tait cependant rare de trouver une geisha qui poss�dait � la fois du talent en chant, danse et musique.
Les maikos devaient non seulement passer des heures � perfectionner les petits d�tails de leurs activit�s artistiques, mais aussi � apprendre les mani�res de la cour et de l��tiquette sociale ; elles devaient conna�tre �galement un vocabulaire geisha archa�que. Elles devaient savoir comment marcher, comment s�asseoir, comment parler selon certaines r�gles et r�glements du monde geisha. Elles apprenaient comment porter avec flair et �l�gance d��paisses couches de soieries somptueuses. Les mouvements suggestifs de la geisha prenaient un caract�re �rotique et donn�rent l�illusion de l�amour. Elle devait savoir flatter, comment flirter et plaire aux hommes. Elle apprenait � comprendre l�amour-propre masculin et comment exploiter les changements d�humeur et � s�adapter au comportement de chacun de ses clients. Une maiko accompagnait sa ��soeur a�n�e�, une geisha avec de l�exp�rience, aux rendez-vous de celle-ci dans les salons de th� et r�ceptions afin de se familiariser avec la routine et dans l�espoir qu�elle pourrait se faire reconna�tre par les clients de sa section geisha une fois devenue geisha � part enti�re. Ses habits �taient plus formels que ceux d�une vraie geisha et elle portait ses cheveux et son kimono d�une mani�re diff�rente. La maiko devait apprendre � dormir sur des oreillers en bois laqu� (takamakura), matelass�s pour reposer la nuque et de fa�on � ne pas se d�coiffer. Une fois devenue une geisha, elle portait une perruque et n�avait plus � dormir d�une mani�re si peu confortable.
Une conversation intelligente et spirituelle �tait l�atout majeur d�une geisha, et cela �tait pris� beaucoup plus que sa beaut� ; c�est en tout cas ce que les hommes japonais pr�tendaient appr�cier le plus dans une geisha. Tr�s peu a �t� �crit sur les talents �rotiques ou amoureux des geishas, mais il ne fait aucun doute qu�elles apprenaient beaucoup de choses sur les relations sexuelles dans ces ��livres d�oreillers� (makura-e) qui faisaient partie int�grante de leur �ducation. Les images �rotiques dans ces livres d�estampes sur bois appel�es shunga (images printani�res) ou par le terme plus raffin� de higa (images secr�tes), �taient tout � fait explicites et servaient de manuels d��ducation sexuelle pour les femmes et les hommes de l�ancien Japon.
. La maiko, ou l��l�ve geisha, �tait consid�r�e �tre la vision stylis�e d�une jeunesse vierge sans tache. Son initiation sexuelle faisait partie de son devenir adulte et de celui d�une geisha � part enti�re. La plupart des geishas devenaient sexuellement actives entre dix-sept et dix-neuf ans. Les clients payaient autrefois d�importantes sommes d�argent pour avoir le privil�ge de d�florer une maiko au cours d�une c�r�monie appel�e mizu-age. Une fois d�flor�e, la maiko changeait de rouge en blanc la couleur du col de son kimono pour signifier qu�elle n��tait plus vierge.
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