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- de definir Fidentite nationale et culturelle du Japon. La periode Edo verra se realiser certains des plus grands ecrivains et poetes du Japon, dont Ihara Saikoku (1642- 1693) pour les romans de genre et les poemes haikai (versets lies), Chikamatsu Monzaemon (1653-1725) dans le theatre des marionnettes et Matsuo Basho (1644-1694) qui contribuera � Favenement des haiku (courts poemes de dix-sept syllabes).
Rappeions que les quatre classes sociales de la periode Edo sont, dans l�ordre, les samoura'is ou guerriers, les paysans fermiers, les artisans et les marchands (ceux dont la contribution � la societe est la moins valorisee). Le gouvernement Tokugawa autorise les samoura'is � porter deux sabres (un long et un court) en signe de superiority et de distinction, tout en interdisant ce privilege aux trois autres classes jugees inferieures. Le samourai, peu importe son grade, jouit de pouvoirs incontestables et du droit de kirisude (trancher et partir) : le droit de tuer un manant sur-le-champ si ce dernier lui manque de respect. On sattend du samourai � ce qu�il observe des regies strictes en ce qui concerne le vetement, la fagon de sexprimer, ses manieres et son attitude envers ses superieurs. La classe des samoura'is, qui constitue environ sept pour cent de la population, est largement concentree dans la ville d�Edo et les diverses villes-forteresses des daimyo. Le samourai a un Statut social eleve, mais il est relativement pauvre, sa solde en riz (kokudaka) etant limitee. Le gouvernement shogunal et les seigneurs feodaux donnent ce quils peuvent, mais Finflation qui se manifeste de plus en plus et leur maigre solde ne permettent plus au samourai dafficher un niveau de vie respectable. En consequence, de nombreux samoura'is grossissent leurs maigres revenus en occupant des postes de bureaucrate, administrateur, ecrivain, poete, enseignant, artiste, acteur, pompier et meme agent de la paix. En temps de paix, les guerriers nbnt rien � faire et disposent de beaucoup de temps libre. De nombreux samoura'is trouvent la vie monotone en ville.
C est au cours de la periode Edo que le fameux code de chevalerie du guerrier appele bushido atteint sa forme definitive, prescrivant le comportement ideal � adopter. Celui-ci consiste surtout � faire preuve dune loyaute sans faille envers son seigneur et � defendre farouchement son propre Statut et son honneur. Ce code valorise les cinq vertus que sont la bienveillance, la droiture, la politesse, la sagesse et la loyaute. Le samourai doit touj ours etre
pret � mourir et s�abstenir de la moindre hesitation devant la mort. S�il est deshonore ou perd une bataille, il doit mourir honorablement en s�enlevant la vie de fagon rituelle, en � souvrant le ventre � (seppuku ou hara- kiri). Etant donne que la periode Edo est relativement pacifique, les samoura'is se battent rarement. Ce sont des guerriers sans guerre et sans cause. Meme si les armes � feu ont remplace les armes plus primitives, les samoura'is continuent de porter les deux sabres, de posseder des armures sophistiquees et dapprendre les arts martiaux de lepoque medievale : escrime, tir � fare, lance et cavalerie, en vue de se former le caractere. Le bushido permet � la classe des samoura'is de preserver totalement, ou presque, son integrity et son prestige, tout en liant ces derniers � un Statut social et des principes moraux qui les privent de liberte.
Les paysans qui composent la plus grande partie de la population du Japon de la periode Edo (environ 84 pour cent au debut du regne dleyasu), arrivent en deuxieme lieu apres les samoura'is et sont consideres comme une classe productive. Toutefois, ils sont durement exploites et ont du mal � joindre les deux bouts au debut de la periode Edo. Ce sont eux qui portent le lourd fardeau des imp�ts qui servent � verser la solde en riz aux samoura'is. Durant toute cette periode, ils en viennent � faire partie des agriculteurs les plus avances dAsie en ameliorant Eirrigation, les instruments aratoires et Futilisation des fertilisants; en augmentant Fespace cultive; en doublant les recoltes; en utilisant de meilleures semences et methodes d�ensemencement; et en commengant � se specialiser dans les cultures commerciales comme le coton et le tabac, ainsi que les feuilles de m�rier pour 1 elevage du ver � soie. Avec le temps, certaines families de paysans senrichissent plus que dautres en diversifiant leur production et en creant dans leur village des industries comme le filage, le tissage et la teinture du coton, ainsi que la production de sake. Les plus pauvres parviennent � peine � survivre et si les imp�ts sont trop eleves ou lorsque des catastrophes naturelles les affligent, les campagnes sont le siege de desordres et meme demeutes. La plupart des paysans pauvres finissent par sajouter au principal reservoir de main-d oeuvre des ateliers de fabrication de leur region ou de la Campagne, ou vont grossir les villes � la recherche dun emploi.
Au 18e siede, la societe se hierarchise de fagon imprevue lorsque les marchands parviennent � s enrichir
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