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- i Foreign orchestra on back of camel. Tang dynasty. Chinese History Museum, Beijing.
ii Armenoid merchant holding wine skin. Tang dynasty, tri-colour glazed earthenware, Eugene Fuller Memorial Collection. Seattle Art Museum.
iii Greco-Roman-type dancer. Tang dynasty. Earthenware. Gift of Dr. Walter C. Koerner, University of British Columbia Anthropology Museum.
iv Foreign groom. Tang dynasty. Glazed earthenware. Shaanxi Provincial Museum.
v Foreigner on horseback. Tang dynasty. Glazed earthenware. Shaanxi Provincial Museum.
Les figurines funeraires
Lorsqu�on veut etablir si une figurine funeraire represente un Chinois ou un etranger (les Chinois appellent les etrangers �Hu� ou barbares), il taut d�abord en etudier les traits du visage et le costume. Si certaines figurines dont les caracteristiques physiques raciales sont manifestes ne posent aucun probleme � cet egard, I�examen limite aux vetements se revele etre un exercice plus complique, les modes etrangeres, en particulier celles de Perse et d�Asie centrale, ayant ete en vogue sous la dynastie Tang.
C�est sous les Wei du Nord (386-534) que des figurines funeraires represented pour la premiere fois des Non-Chinois, ce qui s�explique simplement par le fait que la classe dirigeante, le clan des Tobas de la tribu prototurque de Xianpei, est elle-meme non-chinoise. Apres avoir conquis la Chine du nord, les Wei gouvernent avec l�aide de fonctionnaires chinois pendant 150 ans environ. C�est parmi leurs figures funeraires de soldats que Ton rencontre le plus d�etrangers, des personnages barbus aux yeux exhorbites, dont le visage grimagant affiche un nez proeminent aux narines dilatees (fig. 26 et 27).
On a decouvert un nombre relativement eleve de figurines funeraires Tang repre- sentant des etrangers, figurines qui, � I�epoque, sont les produits directs du commerce international � grande echelle que la Chine des Tang poursuit par voie de mer et de terre. Les campagnes menees par le deuxieme empereur Tang lui permettent d�assu- jettir les groupes de barbares qui cement son royaume et de s�en faire des allies loyaux ou des vasseaux. A I�ouest, I�empire chinois s�etend jusqu�au massif du Pamir.
La capitale Tang de Changan (I�actuelle Xi�an) compte un million d�habitants, dont un grand nombre vient des quatre coins de l�Asie. Des milliers d�etrangers appartien- nent aux ambassades qui viennent periodiquement de partout en Asie et qui poursui- vent, pour la plupart, des fins commerciales; un plus grand nombre encore se compose de marchands, de moines, d�amuseurs et d�artistes.
Des pretres de toutes religions resident dans la capitale et officient dans leurs eglises ou temples respectifs. Une grande partie de la population est bouddhiste et de nombreux temples sont eriges sous le patronage de l�empereur. Des manicheens et des nestoriens, probablement les premiers Chretiens � venir en Chine, vivent et pratiquent leur foi � Changan. Les etrangers vivent pour la plupart dans des quartiers separes et se voient interdire, entre autres, le mariage � une chinoise par decret imperial.
Changan n�est pas la seule ville ou resident les etrangers. La capitale de second rang, Luoyang, compte aussi une grande communaute etrangere. D�autres endroits, tels que Canton au sud et Yangzhou sur le fleuve Yangzi, sont d�importants centres de commerce maritime. Arabes, Perses, Indiens, Malais et d�autres individus venant des mers du Sud y resident et y attendent des vents favorables pour rentrer dans leur pays, charges des soies et des ceramiques chinoises qu�ils ont obtenues en echange d�epices, de medicaments, de pierres precieuses, d�ivoire et de bois exotiques. On trouve encore aujourd�hui des mosquees dans ces villes, temoins de I�influence durable que ces relations commerciales ont eu sur la Chine et sa culture.
Les marchands etrangers venant commercer � Changan arrivent par les routes caravanieres qui desservent des oasis comme les villes de Turfan, K�cha et Kashgar.
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