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- meuraient loyaux au Japon traditionnel, contre l'acceptation sans discernement de tout ce qui caracterisait l'Ouest. Ces ar- dents nationalistes denoncerent les tentatives ridicules pour imiter l'Ouest, en les considerant comme des insultes au carac- tere national, et se moquerent de la precipitation aveugle pour ressembler et se comporter comme un etranger. A la fin du XIXe siede, on a reclame �les principes de l'Est et la science de l'Ouest�.
Education
Les chefs Meiji reconnurent des les debuts de leur regne que la reforme de l'education serait l'une des des de leur succes. Fuku- zawa Yukichi (1835-1901) devint l'un des reformateurs ayant le plus d'influence en matiere d'enseignement ainsi qu'un propa- gateur de connaissances au sujet de l'Ouest dans le Japon de 1'epoque Meiji. II fonda plusieurs ecoles importantes qui de- vinrent plus tard des universites. Le regime Meiji commenfa � envoyer des etudiants � l'etranger afin de leur permettre d'ac- querir les connaissances necessaires au developpement econ- omique. L'objectif des etudiants etait de maitriser les progres technologiques de l'Ouest et de revenir avec des idees nouvelles et progressistes. Des diplomates, des hommes d'Etat, des hommes d'affaires, des artistes, des savants et des ecrivains furent envoyes � l'etranger afin d'observer et d'acquerir des connaissances aupres des personnes les plus expertes dans leurs domaines respectifs. En Angleterre, ils etudierent la marine de guerre et la marine marchande; en France, le Systeme juridique; en Allemagne, les forces armees et la medecine; et aux Etats- Unis, les pratiques commerciales.
Le ministere de l'Education fut mis sur pied en 1871, sur le modele frangais. En 1872, la loi fondamentale sur l'education fut adoptee; eile visait � fournir une education universelle. En 1880, trois annees d'enseignement etaient obligatoires, et, en 1901, ce nombre passa � six annees. A la fin de la periode Meiji, en 1905, 95 % des enfants allaient � l'ecole, et le taux d'alphabetisation des Japonais etait devenu l'un des plus eleves du monde con- temporain. Le Japon fut le premier pays d'Asie � avoir un peuple qui savait lire et ecrire. La reforme de l'education connut un brillant succes en permettant la modernisation du pays.
Toutefois, le gouvernement l'utilisa egalement comme moyen d'endoctrinement politique, et eile servit � creer des citoyens obeissants. L'education enseigna aux enfants quoi penser plutot que comment penser. Le Systeme d'education forma les eleves principalement pour servir l'industrialisation moderne en tant que scientifiques et fonctionnaires.
En 1873, un decret de tolerance religieuse fut proclame, permettant aux missionnaires chretiens etrangers de venir au Japon. Bien que le nombre de conversions ait ete tres faible, les principes chretiens eurent une profonde influence sur la mani- ere de penser des residents des villes, et ont egalement touche les domaines de l'education des femmes, le travail social et certains aspects de la moralite.
De plus, le gouvernement Meiji invita des experts etrangers � venir au Japon afin d'aider � la modernisation du pays. Par exemple, on chercha � attirer des medecins allemands, et la medecine etrangere fit son apparition. On fit venir des archi- tectes anglais pour contribuer � la reconstruction de certains quartiers de Tokyo. Des savants americains invites � se rendre au Japon Meiji comprirent des specialistes des sciences hu- maines, tels que des zoologues, anthropologues, archeologues et sociologues. Parmi les experts les plus importants � arriver se trouva Ernest Fenellosa (1835-1908), qui vint au debut pour enseigner la philosophie, mais qui au contraire travailla avec enthousiasme � faire revivre les arts et l'artisanat traditionnels, qui avaient decline apres l'arrivee des idees et des styles artisti- ques europeens. II estima que l'art traditionnel finirait par dis- paraitre si les Japonais continuaient � adopter les formes artistiques occidentales.
Industrie
Le gouvernement Meiji joua un role actif pour aider et diriger le developpement industriel. II parraina des projets industriels, en particulier ceux lies aux forces armees. Des chantiers navals furent mis sur pied afin de construire des navires de guerre de style occidental, et des usines furent b�ties en vue de fabriquer des armes telles que des canons et des fusils.
Le regime encouragea la fusion de petites compagnies afin de creer une fondation economique solide. Le gouvernement joua
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