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- type de papier qui etait moins fin et absorbant que le papier fibreux du debut, ainsi que par l'utilisation de colorants � base d'aniline en provenance d'Europe, qui remplacerent les cou- leurs vegetales traditionnelles. Les colorants ont incite � pro- ceder � des experiences avec de nouvelles combinaisons de couleurs voyantes, comprenant le rouge betterave et le violet eclatant. Les estampes realisees avec du bois de graveur ont egalement souffert des effets d'une nouvelle concurrence de la part de photographies et de lithographies faisant leur entree au Japon de l'epoque Meiji. A la fin de la periode, le ukiyo-e etait completement mort.
La collection de la Galerie comprend de nombreuses estampes Meiji, qui pourraient figurer dans cette section. Toutefois, nous avons decide de choisir seulement les estampes qui refletent les changements se produisant dans la societe japonaise, plutot que celles traitant de sujets traditionnels. Les sujets des estampes exposees vont de l'apparence et du vetement � l'architecture et aux transports. Les estampes choisies couvrent egalement des evenements historiques allant de l'objectif de �civilisation et edification� aux guerres contre la Chine et la Russie.
Quatre artistes de la periode Meiji sont reconnus comme etant les artistes les plus experts en matiere d'estampes. II s'agit de Shibata Zeshin (1807-1891), Kawanabe Gyosai (1831-1889), Taiso Yoshitoshi (1839-1892) et Kobayashi Kiyochika (1847-1915). Dans leurs estampes, les trois premiers artistes ont manifeste leur nostalgie � l'egard de la disparition rapide du mode de vie au Japon. Quant � Kiyochika, il fut clairement le seul � mettre l'accent sur les changements sociologiques amenes par la mod�ernisation de la culture.
Durant cette periode, des gravures sur bois furent produites par millions. Elles se vendirent � bas prix, pour moins d'un cent, et etaient souvent jetees peu apres; on estimait qu'elles ne mer- itaient pas d'etre collectionnees. Les collectionneurs occiden- taux d'estampes japonaises, tout en respectant profondement le ukiyo-e traditionnel, eprouvent un mepris certain pour les es�tampes Meiji aux couleurs criardes et aux compositions sur- chargees. Certaines estampes manquent plutot de fini; les lignes ne se rejoignent pas et ne correspondent pas avec precision. Souvent, les artistes du debut de la periode Meiji ne con-
naissaient pas bien les trues occidentaux qu'ils depeignaient. Par exemple, les trains etaient frequemment representes avec des roues carrees, sans essieux, ou bien deux trains se trouvaient sur la meme voie, roulant � la catastrophe. Toutefois, malgre de tels defauts, un grand nombre de ces estampes traduisaient une innocence charmante. Certaines revelent une grande habilete et offrent des couleurs subtiles et des compositions interessantes. Elies etaient extremement innovatrices, bien executees et partic- ulierement attrayantes.
Glorification de la guerre grace a e.itanipe.i realioeeo avec du boio de graveur
Durant la periode Meiji, deux guerres importantes eurent lieu, l'une contre la Chine en 1894-1895, et l'autre contre la Russie en 1904-1905. Un nombre considerable d'estampes furent pro�duites au Japon au sujet de ces guerres, surtout la guerre sino- japonaise. Ces estampes furent distributes dans 1'ensemble du pays et meme outre-mer.
Les estampes furent habituellement commandees par le bu�reau de la propagande � Tokyo. Elles visaient � susciter la fierte nationale et un soutien pour 1'effort de guerre. Ces images patriotiques contribuerent � creer un sens d'unite nationale. Elles furent produites pour montrer les grandes victoires de l'armee et de la marine de guerre japonaise.
Les soldats et marins japonais etaient representes dans des poses heroiques, grands, minces et elegants. Les soldats etaient vetus d'uniformes occidentaux sombres et etaient souvent rep�resentes portant barbe et moustache, et ressemblant etrange- ment aux soldats prussiens. Certains avaient meme des visages de race blanche.
Les estampes montrant des scenes de guerre presentaient souvent des teintes racistes et se moquaient frequemment de l'ennemi. Dans le cas des soldats chinois ennemis, on les mon�trait portant des armes primitives, vetus d'uniformes aux cou�leurs criardes, ayant des visages grima?ants, frappes de terreur, et on les voyait battre en retraite peureusement � la vue de l'armee japonaise. Les officiers japonais etaient habituellement representes dans des poses triomphantes, brandissant leur epee et menant leurs troupes au combat. A bien des egards, les
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