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- pieces de qualite qui ont ete decouvertes auraient tres bien pu etre offertes par Zheng He comme titre de present pendant ses explorations nombreuses.
II semble qu'on recommenga � exporter des bleu et blanc � la fin du XVe siede, entre 1480 et 1490 (av. J.-C.), etce, jusqu'au XIXe siede. Toutefois, d�environ 1530 � 1570, puis de la fin de la dynastie Ming au debut de la dynastie Qing (de 1645 � 1660 puis de 1677 � 1683), les exportations chuterent, pour completement disparaitre au cours des troubles lies au changement de dynastie.
Notons cependant qu'� partir de 1570, on considera I�Europe et I'lndonesie comme des marches de choix pour l�exportation et qu�� cette periode on enregistra une diminution du nombre de pieces exportees vers les Philippines. Fait interessant au sujet des principales collections Philippines (j'ai d'ailleurs eu la chance d�en admirer un bon nombre): les bleu et blanc exportes dans ce pays I�ont tous ete au cours de plusieurs periodes relativement courtes pendant lesquelles le commerce avec I�etranger prosperait, qui etaient normale- ment suivies d'une periode creuse, au cours de laquelle aucune exportation n�avait lieu.
Vers le tout debut du XVIe siede, la decoration des pieces bleu et blanc non imperiales connut un changement revolutionnaire. Les volutes continues de lotus, probablement le decor le plus commun, qui apparurent au cours de la premiere moitie du XVe siede, devinrent au cours du regne de Zhengde, et probablement meme quelques annees auparavant, des volutes entrecoupees le long desquelles des fleurs de lotus s�orientent vers I�interieur et vers I�exterieur de leur ligne. Le plus ancien exemple qu�il m�ait ete donne de voir etait une piece portant la marque de Hongzhi (1488-1505), inscrite dans le style de Zhengde (1506-1521), caracteristique signifiant que la piece fut datee � la fin du regne de Hongzhi.
La plupart des decors des bleu et blanc du XVIe siede sont des copies de motifs precedemment crees, comme des dragons et des phenix. On remarque par contre la popularity naissante de certains decors particuliers, comme des gargons jouant dans un jardin, des motifs tao'fstes, comme les caracteres Shou, des cigognes volant parmi les nuages, etc.
En outre, il semble que les decors tres denses du debut du XVIe siede, representant par exemple des dragons au centre de volutes de lotus, perdirent de leur popularity au milieu de ce siede.
A la fin de la periode de Jiajing, la production de bleu et blanc imperiaux commenga � decliner et on produisit de plus en plus des pieces hautement artistiques. Les decors de ces dernieres se distinguent du style quelque peu monotone de ceux des pieces imperiales, presentant par exemple un cerf sous un pin, pres d�une cascade, ou un panorama marin agremente de jonques et de pagodes. Les acheteurs etrangers, pour qui les dragons et les phenix des pieces imperiales ne signifiaient rien, raffolerent de ces oeuvres et celles-ci inspirerent les createurs de bleu et blanc des 150 annees qui suivirent. Ces bleu et blanc Ming non imperiaux qui furent crees de 1560 � 1630 sont sans contredit les plus interes- sants de la derniere partie de la dynastie Ming. Le motif de base de leur decor changeait presque chaque annee, mais sa composition et, en particulier, les decors secondaires du revers et des bordures demeurerent pratiquement les memes pendant des decennies. On attribue cette tradition � la production en sehe des fours chinois, o le travail repetitif des decors secondaires etait execute par les ceramistes moins experimentes, les habitues se chargeant des decors principaux. Les marchands neerlandais donnerent � ces superbes porcelaines le nom de �Kraak-porselein�.
Au cours du XVIe siede, les Portugals furent les plus importants importateurs de ceramiques en Europe, depuis leurs colonies de Malacca et de Macao, et ce, jusqu�a l�arrivee des Neerlandais, qui menacerent leur monopole des 1580, pour le ravir � jamais � partir d�environ 1600. Apres 1620, il semble que les ceramiques de la periode de transition, de qualite superieure, supplanterent les Kraak-porselein et furent commercialisees en Europe par les Neerlandais. Les dossiers de la Compagnie neerlandaise des Indes, qui
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