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- que piece preeieuse et comme decoration et il symbolisait des pouvoirs surnaturels et temporeis. L�amour des Chinois pour le jade s�incarnait peut-etre le mieux dans le Confucianisme qui compare les qualites du jade aux vertus d�une noble personne (junzi). Selon des textes anciens, le jade possede cinq � neuf vertus dont certaines incluent : sa texture douce est comparee � la bienfaisance ou � l�humanite ; sa durete et sa structure dense � Intelligence ; son caractere translucide et ses nuances diverses � l�honnetete et � la fidelite ; sa musique quand on le frappe � la sagesse � cause de la purete et de la qualite penetrante du son ; sa nature fragile mais non flexible au courage et, finalement, ses angles aigus mais inoffensifs � l�equite ou � la vertu. Le jade avait egalement une fonction religieuse ; on lui attribuait des pouvoirs magiques qui non seulement renfor^aient le corps et prolongeaient la vie mais pouvaient preserver aussi les cadavres. A ce jour, de nombreux Chinois portent une petit bouton ou un pendentif en jade pour porter bonheur et se garder des maladies et des blessures corporelies.
Le jade etait egalement collectionne - au niveau imperial comme prive - au cours de l�ere Song. A nouveau, les collectionneurs p rives de jade etaient des Connaisseurs et des savants qui appreciaient le jade comme de tangibles objets de Tantiquite. Li Gonglin etait l�une des plus importantes collectionneuses privees de pieces anciennes en jade.
Les riches utilisaient des versions luxueuses, en jade, des accessoires d�ecriture traditionnels des erudits, comme par exemple les pots � pinceaux cylindriques, les reposoirs � pinceaux, les recipients � eau, les manches de pinceau, les boitiers pour pierre � encrage (sur lesquels on pilait et melangeait les encres) et des montagnes miniatures en jade, de meme que des effets personnels tels les petites pieces � trouvailles et des bijoux genre pendentifs, des agrafes, des annulaires d�archers et meme des bouteilles � inhalation tres vogue � l�epoque des Qing.
Les erudits tenaient en haute estime les objets en bambou. Ils ecrivirent meme des poemes et des paroles pour vanter son humilite et sa simplicity. A la fin de l�ere Ming, les erudits porterent la sculpture en bambou � une forme d�art de haut niveau. Ils eprouverent une grande satisfaction interieure dans l�art de la sculpture sur bambou. Les erudits recouraient au bambou pour bien des choses : les pots � pinceaux, les supports � parfum ou � encens, les reposoirs pour poignets, les pese-lettres, les verres � boire, les sceptres et bien d�autres ustensiles encore.
Dans les collections des erudits on pouvait trouver des pierres de forme naturelle qu�ils pla^aient sur leurs pupitres et leurs etageres ou encore dans leurs jardins afin d�evoquer l�apparence dun paysage miniature. Ces pierres extraordinaires non seulement ajoutaient de l�elegance et du raffinement � leurs studios, elles simulaient aussi des paysages de reve et constituaient ainsi une source d�inspiration pour la poesie et la peinture. Les pierres de forme etrange s�integraient dans un vaste symbolisme Tao suggerant des paysages ideaux de paradis reels et un rappel aussi du � Tao � ou du � Chemin � qui transcende les soucis mondains et alimente l�energie du yin et du yang.
Les erudits collectionnaient des vases en eeramique comme recipients pour leur pupitre et comme aiguieres et tasses ou verres pour boire le the ou le vin, deux activites qu�ils aimaient beaucoup. Les erudits avaient une predilection pour les rendez-vous impromptus avec des amis dan le but de boire le vin ou du the et faire des poemes ou des peintures ou encore ecouter de la musique. II a existe de nombreuses et celebres receptions sociales d�erudits. Une des plus anciennes d�entre-elles, connue sous le nom de Les Sept Sages de la Plantation de Bambous, fetait la renaissance du Taoi'sme au Ille siede de notre ere. Les sept sages se reunirent pres de Luoyang pour se saouler, discuter de metaphysique, jouer de la musique et ecrire de la poesie. Une autre reunion
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