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- r�ellement lib�r�es? Leur audacieux comportement m��tonne. Le bonheur v�ritable d�pend-t-il de son manifeste expression? Il est difficile pour moi de comprendre cette nouvelle tendance car j�ai �t� �lev�e selon les r�gles strictes de la modestie et des mani�res f�minines. Eh bien, ce que je vois de nos jours est, je suppose, le r�sultat de la d�mocratisation.
Pour moi, ma vie c�est chanter. C�est tout ce que j�ai. Je sais que je n�ai pas d�autre choix que de pers�v�rer et d��tre satisfaite avec cette vie de chanteuse. Ces jours-ci, tout ce qui me pr�occupe c�est d�am�liorer mon art et satisfaire mon public.
Apr�s la guerre, quand les enregistrements reprirent, des pi�ces comme ��Shamisen Buugi� et ��Valse Shamisen� furent faites sous l�influence de l�Ouest; et la r�ponse du public fut positive. C��tait pour moi une exp�rience formative que de faire ces chants. Cependant, je me sens toujours assez mal � l�aise � leur �gard.
En 1954, on me demanda, dans un but d�enregistrement pour des �missions sur la cha�ne culturelle de NHK, de chanter une s�rie de chants Hauta sur le th�me de la rivi�re Sumida. La rivi�re n��tait pas encore pollu�e � cette �poque. Le r�alisateur d�cida que je devais m�embarquer sur un bateau au pont Yanagibashi et chanter alors qu�on ramait le bateau tout au long de la rivi�re. On avait choisi des chants qui s�harmonisaient avec le paysage au fur et � mesure que le bateau avan�ait. C��tait fort plaisant. Il est impossible de faire tout cela de nos jours car la Sumida est maintenant pollu�e et la puanteur monte de sa surface.
C�est du karma, cependant, le fait que je ne me vois pas en train de quitter cet endroit. J�aimerai rester ici aussi longtemps que la rivi�re existe. Des bureaux ont �t� construits autour de ma maison. Les images du pass� disparaissent, et la rivi�re n�est plus belle � regarder. Si le passage du temps demande ces changements, eh bien, je ne puis que les accepter.
Les disques Victor, pour me remercier des services rendus, m�honor�rent � l�occasion du 40e anniversaire de la cr�ation de leur compagnie. Je pense que c�est moi qui dois dire ��Merci� pour m�avoir gard�e si longtemps. Chaque jour je vieillis un peu plus et il en est ainsi pour la rivi�re. C�est tout � fait naturel. Mais un grand changement se pr�pare autour de ma maison.
En effet, on a commenc� la construction de hautes digues contre les typhons. J�ai l�impression qu�on m�enfonce un clou dans le coeur � chaque fois qu�on plante ces poutres d�acier g�antes dans le lit de la rivi�re. Une fois ces digues construites, j�aurai perdu ma vue actuelle sur la rivi�re � partir de mon salon. Bon, il faudra alors que je d�m�nage celui-ci � l��tage sup�rieur pour que je puisse avoir � nouveau le plaisir de voir chaque jour la rivi�re. Mon seul espoir c�est que la Sumida ne s�ass�che pas.
Extrait du texte d�Iehimaru Hauta Meisaku-shu -okeiko-yo uta hon tsuki (Masterpieces of Ichimaru�s Hauta-Songs - with texts for practice) = (Chefs d�oeuvres des chants Hauta par Ichimaru - avec textes pour la pratique), Victor Music Book MB-8502 ; Traduction anglaise de Michiko Warkentyne
Kimono
Kimono (de mono signifiant chose et ki de kiru signifiant porter) est un terme dont l�usage date de l��re Meiji (1868-1912) quand l�engouement pour tout ce qui vient de l�Ouest exigea � ce que l�on fasse une diff�rence entre v�tements japonais et occidentaux. On inventa les termes wafuku (habits japonais) et yofuku (habits occidentaux), mais wafuku se rapportait � tous les genres de v�tements japonais. Le terme kimono est venu
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