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- profond impact sur les arts de la Chine, la tradition erudite connut un role moins proeminent et moins influent dans les arts du Japon.
Accessoires des erudits japonais
Beaucoup a ete ecrit sur le studio de l�erudit chinois mais il ne semblerait pas qu�il existe d�equivalence quant au studio et les accessoires qu�un erudit japonais pourrait collectionner. Les accessoires de style chinois et les anciennes peintures tiennent lieu de modeles. Les Japonais avaient cependant moins de possibility quant � 1�acces aux produits chinois et � la collection des antiquites ; alors, indubitablement, ils finissaient par collectionner des accessoires de bureau de style japonais et, de meme, des ceramiques et des vases laques japonais. Une autre grande difference entre les studios des erudits chinois et japonais etait que le savant chinois se tenait generalement debout � son pupitre ou � sa table quand peignant et ecrivant alors que les peintres japonais de style erudit avaient plutot tendance � s�agenouiller sur un petit tapis, le tatami, quand creant leur oeuvre d�art.
Pour ce qui concerne les accessoires concedes aux peintres et calligraphes du Japon, nous trouvons de belles pieces laquees qu�on pourrait aisement associer avec les erudits, comme par exemple les beaux boitiers � eeriture en bois laque (suzuribako), qui contenaient des pinceaux, des b�tonnets d�encre, des compte-gouttes et des pierres � encrage. Parmi les autres accessoires, mentionnons les petits cabinets en bois laque (kodana), les coffrets � encens (kobako) et les supports � encens (kogo). Les Japonais portaient des kimonos, les Chinois des robes de style Tang et Song, mais avaient recours � des moyens differents pour tenir ensemble leurs vetements. Les Japonais portaient Yobi (ceinture) avec des fixations d'inro (eorbeille), ojime et netsuke (bouton), souvent decores d�une maniere exquise avec de la laque, de Livoire, des incrustations de nacre, de bambou et d�autres substances.
La ceremonie du the
Les � erudits �japonais, comme leurs collegues chinois, aimaient boire du the. Des moines Zen du Moyen Age rapporterent de Chine trois formes d�art au Japon qui devinrent si typiquement japonaises qu�elles sont maintenant considerees comme etant caracteristiques de la culture japonaise. La premiere de ces formes d�art est le jardinage paysagiste qui offrait une ambiance ideale pour se reposer. La deuxieme etait l�arrangement floral qui meublait leur maison de decorations � la fois simples et propices � la meditation. La troisieme et la plus importante des formes d�art etait la ceremonie du the, une occasion de recreations spirituelles et intellectuelles. Les Japonais transformerent l�acte chinois de boire du the en une ceremonie. C�etait la maniere de boire du the au cours de l�ere Song - une infusion de the en poudre battue en mousse avec un fouet en bambou - que les Japonais transformerent en ceremonie de the. Les regies du gout, derivant de la ceremonie du the, exercerent une enorme influence non seulement sur le mode de vie des erudits, des moines Zen et des samouraTs, mais aussi sur celui des gens ordinaires.
La ceremonie du the etait un rituel esthetique hautement organise selon des regies strictes, y compris le code d�usage des ustensiles. L�hote invitait quelques personnes � le rejoindre pour boire du the. Chaque invite admirait tranquillement la peinture ou le rouleau de calligraphies (kakemono) ainsi que l�arrangement floral (ikebana) dans une alcove (tokonoma) sur un cote du petit salon de the avant d�aller s�asseoir en face d�une
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