Transcript |
- d�Osaka et de Kyoto, �taient s�par�s du reste de la ville par des murs. Le gouvernement les r�gularisa � partir de 1779, �tablit des licences de code de conduite professionnelle comprenant des r�gles disciplinaires et des r�glements
Le mot geisha consiste en deux caract�res, gei signifiant ��art� ou ��accompli� et l�autre, sha, ��personne�. On pourrait donc le traduire par ��personne accomplie� ou ��personne inspir�e par les arts�. Les geishas �taient des artistes professionnels et des h�tesses accomplies jouant un r�le important dans la vie sociale traditionnelle des hommes. Elles offraient cette belle et sensuelle fantaisie que tous les hommes d�sirent. Leur communaut� devint connue sous le nom de karyukai, ce qui veut dire �le monde des fleurs et des saules�. On les formait sp�cialement aux nombreuses disciplines artistiques traditionnelles du Japon et leurs services �taient r�serv�s exclusivement � la classe des hommes riches. Une grande partie de la richesse de l�art traditionnel et du spectacle japonais au Japon moderne doivent leur survie � ces femmes fascinantes. Les geishas devinrent les gardiennes sans rivales du costume traditionnel, de la musique, des chants et des danses. On consid�rait autrefois les geishas comme des possessions pr�cieuses d�une ville et la mesure de sa vitalit�.
Le po�te Hagiwara Sakutaro �crivait en 1927 : ��Les geishas �taient alors les promoteurs de la mode populaire - habits, accessoires, musique, chants - toutes ces choses tournaient autour de la geisha en tant que centre du monde du style. Les geishas �taient v�ritablement la ��fleur de la civilisation� de l��re Edo� (Liza Crihfield Dalby, Geisha, page 86).
Les lithographes de l��re Edo (1615-1868) commenc�rent � repr�senter, sur leurs populaires bois de graveurs - appel�s ukiyo-e ou images du monde flottant, les rues pittoresques des quartiers clos et les femmes qui y r�sidaient. Ces beaut�s montr�es sur gravures, c��taient celles-ci qui nourrissaient leurs r�ves, les geishas et les courtisanes, et non pas les vulgaires prostitu�es. Les geishas n�illustraient pas seulement les lithographies sur bois mais elles �taient glorifi�es aussi dans les romans sentimentaux et faisaient m�me l�objet des potins de la presse tout comme les c�l�brit�s.
De servantes � geishas
Au Japon, au cours de l��re Edo, il �tait courant, surtout � la campagne, qu�une famille pauvre et nombreuse vende une ou plusieurs de ses filles pour se faire un peu argent et r�duire ainsi le nombre de bouches � nourrir (kuchi berashi). Si ces filles jeunes et sans ressources se montraient intelligentes, talentueuses et belles, ou bien prouvaient quelque talent en tant qu�apprenties, on les vendait alors (� un �ge allant de six � onze ans) � des maisons de geishas (okiya) o� elles travaillaient tout d�abord comme servantes. Cette pratique �tait per�ue comme un acte noble car on consid�rait ces filles vertueuses de ��s��tre sacrifi�es� pour que les autres membres de la famille puissent survivre. Cela devait �tre extr�mement traumatisant pour ces fillettes d��tre ainsi arrach�es � leurs familles pour entreprendre une vie de dures disciplines et de servitudes dans un monde qui leur �tait peu familier et de se retrouver soudain en compagnie de gens s�v�res et parfois fort d�sagr�ables. Voil� qu�elles allaient devoir grandir dans un monde secret, entour�es d�une nouvelle famille enti�rement compos�e de femmes, et o� elles devaient s�armer de courage et se couper de leurs propres �motions. Ce conflit entre devoir et �motions personnelles (giri contre ninjo) faisait partie de la vie de la geisha qui, par ailleurs, �tait suppos�e ne pas tomber amoureuse.
La jeune fille �tait suppos�e aussi de rester dans cet �tat d�asservissement et de ne pas
56
|
---|